Elle a fêté ses 80 ans en juin dernier, mais le gâteau avait un goût amer. Pendant toute la mandature Trump, Nancy Sinatra n’a pas eu l’esprit à la fête et, sur Twitter, l’interprète de These Boots Are Made for Walkin’ a multiplié les coups de talon à l’adresse de ce vieil ennemi du clan Sinatra, auquel Frankie vouait une haine transmissible après s’être fait arnaquer dans les années 80 lors d’un concert dans l’un de ses casinos. L’aînée des trois enfants du crooner et de Nancy Barbato ne doit pas sa postérité de chanteuse, aujourd’hui consignée dans une double compilation, à son nom de famille mais à sa rencontre avec une autre voix profonde comme un canyon, celle de Lee Hazlewood, cow-boy à moustache qui lui écrira une farandole de chansons étincelantes au cours des années 60. La compilation de leurs duos, Nancy & Lee (1968), qui aura deux suites moins estimées, reste l’un des plus belles photographies de cette Californie des studios, avec Billy Strange aux arrangements capiteux et les fines épées du Wrecking Crew qui font de Some Velvet Morning, Summer Wine ou Sand de véritables monuments historiques visités et pillés par toutes les générations depuis cinquante ans. Remise à la mode par Tarantino (Bang Bang sur la BO de Kill Bill) et lors d’un come-back réussi en 2004 avec Morrissey, Jarvis Cocker ou Thurston Moore, adulée par Lana Del Rey qui s’est autoproclamée «Gangster Nancy Sinatra», elle nous a longuement parlé pa
Entretien
Nancy Sinatra : «J’ai eu beaucoup de chance, les chansons m’ont trouvée»
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Nancy Sinatra avec Lee Hazlewood dans les années 1960. (Paul Ferrara/BOOTS ENTERPRISES, INC)
par Christophe Conte
publié le 23 mars 2021 à 19h56
(mis à jour le 24 mars 2021 à 1h34)
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