André 3000 a été très clair dans ses annonces, va jusqu’à l’écrire en noir sur blanc sur sa pochette («warning : no bars», «ce disque contient zéro couplet rappé»), New Blue Sun, son premier disque depuis le décevant Idlewild d’Outkast en 2006, n’est pas un album de rap. The Love Below, le bombastique album solo qui composait la moitié du double Speakerboxxx /The Love Below du duo d’Atlanta, en 2003 (et contenait l’impérissable giga hit Hey Ya !) n’en était déjà pas vraiment un, et André Benjamin, en dépit de quelques couplets fulgurants sur les projets récents de Killer Mike ou Kanye West, ne se voit pas, ou plus, raviver son flow (merveilleux) du fait de son âge (48 ans) et d’expériences de vie pas très rap-compatibles à ses yeux («de quoi je vais parler ? Il faut que je passe une coloscopie ?»).
Underground néo new-age
New Blue Sun est tout autre chose, donc, «chose» qui s’accordera sans dissoner avec sa dernière apparition sur grand écra