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Libération
Polymorphie

Nick León, «A Tropical Entropy» : Miami beats

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Le DJ floridien livre un album électronique hybride, mêlant techno, rap et pop latine. Une ode à sa ville d’élection, «magic city» contradictoire, où l’ordre et le chaos s’entrechoquent.
Nick León, virtuose de la transmutation. (Kolja Tinkova)
publié le 2 août 2025 à 12h26

Bienvenue à Miami, ville de hors-bords et de ghettos, d’EDM et de reggaeton, de conservatisme et de liberté, de grattes-ciel perpétuellement menacés d’incendie ou de s’effondrer dans la mer. Tout est là, dans ce glorieux branle-bas de techno pop futuriste que Nick León, DJ et producteur parmi les plus brillants et curieux de sa génération dont nous brossions récemment le portrait, a nommé sa «Tropical Entropy». Un premier véritable album presque dix ans après une mixtape de jeunesse, quand il était producteur de rap junior, et qu’il souhaitait à l’image et à la hauteur de la cité où il a fait ses classes puis trouvé sa voix.

Carrefour entre le logique et l’illogique

Transfuge de Fort Lauderdale à 30 miles au nord (un morceau s’intitule Broward Boy, du nom du comté où il a grandi), né dans un foyer colombien, Nick León avoue d’ailleurs avoir eu besoin de lire sur la ville avant de donner forme à son très singulier album. Miami de