Un accident, une rencontre, un déclic, un hasard, un coup de folie ou un coup du sort… Cet été, Libération revient sur les moments clés d’une histoire. Et là, tout bascule…
Evidemment, elle est venue dans son costume militaire iconique pour recevoir son étoile sur le Hollywood Walk of Fame. Tout en noir, des cuissardes jusqu’aux lanières de cuir qui décorent les épaules de sa veste aux larges épaulettes. Seule touche de couleur, un rouge à lèvres carmin, assorti au tapis rouge. Silhouette androgyne et visage de poupée. Ce 20 avril 1990, Janet Jackson pose devant les photographes. A ses pieds, son nom gravé dans le marbre mythique, et le monde entier.
Son sourire est éblouissant sous la casquette de son uniforme, celui du clip de Rhythm Nation, single au succès planétaire de son quatrième album. Le disque caracole en tête des charts depuis septembre et aborde des thèmes alors inhabituels dans la pop mainstream : la violence, la drogue, le racisme et l’illettrisme. L’artiste, engagée, a pris le risque et il a payé : la critique l’adore, les fans l’adulent, les récompenses pleuvent et les records s’accumulent.
Le soir de cette cérémonie, Janet Jackson est en concert à Los Angeles devant 15 000 personnes. Le stade a été réservé quatre soirs pour satisfaire la demande. Sa première tournée internationale a débuté il y a un peu plus d’un mois. Les 131 dates prévues à travers l