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Libération
Cinq sur cinq

Noblesse oblige

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Prendre un titre de l’Ancien Régime fait-il d’un groupe un seigneur ?
(Florine Hill  / DR  / PE Testard)
publié le 4 avril 2021 à 6h04

La noblesse a beau avoir subi un sacré revers en 1789, les artistes demeurent étrangement attachés aux titres datant de l’Ancien Régime quand il s’agit de baptiser leurs projets. Pas question pour autant de leur couper la tête.

Petit Prince

C’est parce que ses amis trouvaient de la noblesse à son ample chevelure blonde et à son allure fière qu’Elliot Diener s’est retrouvé affublé du pseudonyme de Petit Prince, plus proche d’une vision de manga que du héros de Saint-Exupéry. Surnom qu’il a gardé quand, après dix ans de conservatoire et des études d’ingénieur du son à la prestigieuse école Louis-Lumière, est venu le temps de diffuser sa propre musique. Cofondateur du label Pain surprises (Grand Soleil, Jacques…), toujours disponible quand il s’agit de donner un coup de main pour enregistrer les disques maison, Petit Prince n’en oublie pas sa propre carrière. Un premier EP très électronique en 2016, suivi par un deuxième plus pop en 2019 et l’album les Plus Beaux Matins, l’année dernière. Entre-temps, le Petit Prince a pris confiance en sa voix et a donné une belle ampleur à sa pop psychédélique tout en lui gardant une dimension ludique et une âme d’enfant.

Le Duc

Le début des années 2000. L’âge d’or de la lounge music, parfaite bande-son pour des établissements où, pour des tarifs prohibitifs, on sirote un daïquiri avec une olive. A Paris, le Buddha Bar ou l’hôtel Costes sont au sommet de la branchitude et leurs ambiances musicales font l’objet de compilations déclinées (et copiées) à l’infi