Véritable monstre sacré de la scène britannique aux côtés des mastodontes The Prodigy ou Chemical Brothers, Orbital n’a pas connu en France le même succès qu’outre-Manche. Et pourtant, à leur manière, les frères Phil et Paul Hartnoll ont fait franchir un cap à l’électronique british du début des années 1990. A une époque où elle se vivait surtout en rave ou en clubs, Orbital a débarqué avec un album – qui n’était pas le format de prédilection du moment –, pensé comme tel, avec un début, un milieu, une fin (le classique Belfast), une progression et des variations. Publié en septembre 1991, Orbital, alias le Green Album, voyait se croiser les raves, Kraftwerk, Sheffield, Detroit et l’ambient le long de onze titres, aujourd’hui portés à 40 sur une réédition XXL (quatre vinyles ou quatre CD) généreuse en remixes historiques, rareté́s et lives. Un classique qui remuera forcément notre fibre nostalgique.