Celles et ceux qui connaissent le parcours de Sean Combs alias Puff Daddy, P. Diddy puis Diddy, vous diront à quel point tout, dès le départ, convergeait vers un inéluctable effondrement. Fin 1991, le futur magnat du hip-hop, qui n’est encore qu’un rappeur débutant de 22 ans, se produit dans le cadre d’une soirée caritative qu’il coorganise. L’évènement a lieu dans le gymnase du City College of New York, salle d’une capacité d’un peu plus de 2 700 places dans laquelle vont essayer de rentrer pas moins de 5 000 personnes, provoquant un mouvement de foule incontrôlé qui causera 9 morts et 29 blessés graves. Dans une vie en forme d’ascension permanente, délire superlatif à la Gatsby, ce drame a toujours fait office de lune prémonitoire tapie derrière les paillettes et les miroirs.
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Né en 1969 dans le quartier de Harlem à New York, P. Diddy grandit au nord du Bronx, à Mount Vernon entre une mère assistante d’éducation et un père dealer de drogue qui sera abattu dans sa voiture au terme d’un règlement de comptes. Une enfance marquée par la privation qu’il compensera par des études brillantes et un titre de champion de football avec l’équipe de l’école catholique de la Mount Saint Michael Academy. Stagiaire du label rap Uptown Records à 22 ans, il se fait connaître pour les fêtes délirantes qu’il organise, attirant jusqu’à plusieurs milliers de participants – le chanteur r’n’b Usher, alors proche de Diddy, confiera en 2016 au micro de l’animateur Howard Stern que le mode de vie du j