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Interview

Pat Metheny : «Quand je commence à prendre la guitare, c’est très sérieux, comme aller à l’église»

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Le fameux guitariste américain revient en solo avec «MoonDial», album acoustique somptueusement dépouillé, emmené par sa seule guitare. Pour «Libé», il raconte les histoires solitaires qui ont façonné sa discographie.
Avec «MoonDial», Pat Metheny revient dans une formule dépouillée à l’os. (Jimmy Katz)
publié le 1er août 2024 à 17h00

Pat Metheny en solitaire, c’est une histoire débutée il y a bientôt un demi-siècle, lorsqu’il sortait son premier disque sur ECM, avec un titre en solo Unity Village. Trois ans plus tard, en 1979, le natif de la région de Kansas City sortira un album complet sur ce format, New Chautauqua. Depuis, si son nom reste associé à un Pat Metheny Group synonyme d’effusions jazz-rock, le guitariste à l’éternelle marinière et à la kyrielle de Grammies toutes catégories a régulièrement déposé des albums en solo, tout comme il s’est illustré à travers des collaborations qui ont fait date : nul n’a oublié le génial Beyond the Missouri Sky avec Charlie Haden, de même que Song X en association avec Ornette Coleman fait référence.

Un an tout juste après Dream Box, où il parcourait seul à la guitare des pistes engrangées dans son ordinateur, comme un carnet de notes intimes à partir duquel il a construit ce recueil, le revoilà avec MoonDial, de nouveau dans une formule dépouillée à l’os mais cette fois sans additif, juste avec une guitare baryton à cordes de nylon, un prototype fabriqué sur mesure. A la clé, un nouveau classique, classieux à souhait. Et l’occasion toute trouvée d’interroger le guitariste sur ses