Menu
Libération
Plus vite que la musique

Peter Gabriel, Maria Callas, Harp... Qu’est-ce qu’on écoute cette semaine ?

Article réservé aux abonnés
Pop, rock, musiques électroniques… Chaque semaine, «Libé» vous aide à vous y retrouver dans l’actu des sorties.
publié le 1er décembre 2023 à 6h03

Peter Gabriel, i /o (Virgin)

«Peter Gabriel veut connecter les animaux à Internet». Titre d’une brève Libé de 2013 à propos d’une conférence TED de l’Anglais, qu’il concluait par la présentation d’un écran tactile à l’usage des dauphins. Loin de la pop, Peter Gabriel apparaissait alors comme ce techno prophète sympa, homme de la Renaissance qui jamme avec un bonobo par webcam… Avenant du moment qu’il s’abstenait de donner un petit frère au balourd Up, réplique du lourdingue Us, cette redite épaisse de So – le dernier bon disque de Gabriel, blockbuster UK pop dont la réécoute rendrait presque nostalgique de cette époque où le Royaume-Uni arrivait à rendre excitante même la variété internationale. Et i/o, avec son titre bien tech bro, il est lourd comment ? Pachydermique, à la masse, cruellement superflu. Dans Panopticom, Gabriel invoque une «little sister» qui serait l’avatar positif de Big Brother, âme de réseaux sociaux libres où le peuple surveillerait les puissants et c’est tout ce qu’on tirera d’un peu vivace de cette collection pesante de chansons en pilote automatique, épaissie de discours niais et d’interventions de stars de l’art (Olafur Elíasson, Annette Messager…), invitées à gribouiller quelque chose qui donne l’illusion d’une substance à cette techno-variété creuse et anachronique. Dont on voit mal qui, au-delà des fans, supportera l’optimisme mielleux (So Much : «il y a tant de raisons de vivre, tant à donner») et une transperçante ban