Classique du cinéma rock des années baba cool, dont tout le monde a entendu parler, mais que plus personne n’a osé regarder depuis des décennies, Pink Floyd à Pompéi ressort restauré et remastérisé en Blu-Ray, en album Dolby Atmos, mais aussi en salles pour quelques projections, en Imax, le 28 avril. Tourné en octobre 1971, dans les ruines désertes au pied du Vésuve, le film est à la fois le précurseur et l’inspiration des délires psychédéliques de The Song Remains the Same, le concert de Led Zeppelin filmé en 1973, et du live de The Cure au théâtre antique d’Orange, réalisé par Tim Pope en 1986.

Comme les fans le savent, il en existe plusieurs versions, puisque le documentariste écossais Adrian Maben y ajouta, après la sortie en 1972 de l’original de 60 minutes, des rushs montrant le groupe au travail à Paris sur The Dark Side of the Moon. Redécouvrir aujourd’hui ce manifeste planant dans ses magnifiques couleurs ressuscitées et sa palette d’effets naïfs, réjouie les nostalgiques, mais permet paradoxalement de mieux comprendre la haine des punks de 1977 pour tout le cirque de ces chevelus autosatisfaits.