Le hall de l’Orchestre de la Radio de Vienne, dit ÖRF, situé au 30 Argentinierstrasse et qui abrite un auditorium et un studio d’enregistrement, est désert lorsque Howard Griffiths se présente, avec sous le bras les partitions des concertos n°9 et n°12, pour piano et orchestre, de Mozart. S’il semble encore plus jovial qu’à l’accoutumée, c’est parce que dans quelques heures, l’aventure «Next Generation Mozart Soloists» (la «nouvelle génération des solistes mozartiens») parviendra à son terme. Ce projet de la Fondation Orpheum de Zurich qui soutient, depuis trente ans, les solistes en devenir, est né pendant la pandémie de Covid qui a paralysé la vie musicale et précarisé nombre de jeunes artistes. Quarante interprètes, issus de 14 pays, ont été sélectionnés afin de produire, avec Alpha Classics, une intégrale en 17 CD des concertos composés par Mozart pour divers instruments. Le chef britannique a bénéficié pour cela de la collaboration de deux orchestres – l’ÖRF et le Mozarteum de Salzbourg – et de l’aide ponctuelle, à la baguette, de Christian Zacharias et de Thomas Zehetmair. En attendant l’arrivée du pianiste américain Evren Ozel qui, depuis la veille, doit gérer le trac d’enregistrer son premier album en présence de journalistes et d’équipes de télévision, on s’installe dans la cabine d’enregistrement afin d’évoquer, avec Griffiths, le neuvième volume de la collection qui vient de paraître.
En plus des Rondos KV 382 et 386 et du Concerto n°2 pour cor et orchestre, le CD