«Il y a à tout gagner. Personne ne t’attend, personne n’a acheté une place pour te voir à part ta famille ou les potes. Les conditions ne sont pas toujours bonnes. On t’a mis là où il reste de la place sur scène, tu dois composer avec les miettes. Mais quel panache si, à la place de la tête d’affiche, les gens se souviennent surtout de toi. C’est David contre Goliath, à la même manière de ces petits clubs de foot qui battent une grosse équipe en Coupe de France.» Simon Nodet expose une de ses visions de la première partie qu’il reconnaît comme romantique. Il n’empêche, le directeur de W Spectacle (société de production de spectacles du groupe Wagram) a parfois vu celui chargé d’ouvrir la soirée faire meilleure impression que la tête d’affiche. Le devoir de réserve l’empêche d’évoquer son propre catalogue, mais, en tant que spectateur, il cite volontiers l’exemple du groupe anglais Editors qui lui avait laissé un souvenir bien plus percutant que Franz Ferdinand lors d’une date à Grenoble. Peu fréquente, cette situation existe néanmoins et peut engendrer des tensions. Ainsi, la légende veut qu’au début des années 80, Indochine ait été viré en pleine tournée par le manager de Taxi Girl. La raison ? Il volait la vedette à la formation emmenée par Daniel Darc.
Au-delà de l’anecdo