Un petit pavillon dans une longue rue planquée derrière la gare de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Du boucan sur le trottoir. Des bruits d’accordéon. De la basse aussi. Un mardi soir de fête ? Toc toc : la porte s’ouvre. Dans une salle, à gauche de l’entrée, quatre gars font de la musique. Les murs ne sont pas vraiment insonorisés. Ils règlent des «détails» en prenant un air sérieux. El Besta répète une dernière nuit. Le groupe de raï algérien grimpe le lendemain, mercredi 8 mai, sur scène. Une première fois à Paris. Un Cabaret sauvage au complet. Ils dépassent les frontières après le succès local. Pression. Chaque tête à son rôle. Sofiane Merabet est le chanteur du groupe. Il fait ce qu’il veut de sa voix. Douce et mélancolique. Eraillée et puissante. Kiss Laredj est à l’accordéon. Abdelhadi Benahmed au Guellal originel (la darbouka). Billal Chenni, lui, qui a rejoint le groupe temporairement, est à la basse.
Archive
El Besta chante le raï des origines. Ils reprennent des sons du passé. Ceux des doyens comme Boutaïba Sghir et Ahmed Zergui mais surtout Cheb Khaled, notamment ses morceaux du siècle dernier qui l’ont fait connaître dans les cabarets de la corniche oranaise a