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Casque t'écoutes ?

Romane Bohringer : «La Marseillaise, les chants patriotiques, ça me fait peur»

Romane Bohringer est au théâtre de l’Atelier à Paris jusqu’au 12 novembre avec «le Bel indifférent», écrit par Jean Cocteau pour Edith Piaf. (Christophe Simon/AFP)
publié le 5 novembre 2023 à 2h11

Elle est sur la scène du théâtre de l’Atelier à Paris jusqu’au 12 novembre avec le Bel Indifférent, écrit par Jean Cocteau pour Edith Piaf, une «comédie musicale pop» dans laquelle elle incarne «une chanteuse d’aujourd’hui qui pourrait être Amy Winehouse ou Britney Spears». L’occasion idéale pour lui proposer notre questionnaire musical.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescente avec votre propre argent ?

True Blue de Madonna, rien que de l’écrire, tout me revient…

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

Deezer dans mes AirPods.

Le dernier disque que vous avez acheté ?

Un magnifique coffret vinyle des musiques de film de Francis Lai.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

En tournée, dans le wagon-bar du TGV, le nez collé à la vitre, fendant les vallons et les champs de colza. Emotion garantie.

Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?

Ça m’arrive d’écouter de la musique dans ma loge avant de jouer. Ce que j’écoute est souvent lié à ce que j’ai à jouer, à l’énergie que j’ai besoin de convoquer. Comme une tentative un peu naïve et adolescente de me charger de la juste émotion avant de rentrer sur scène. Mais des fois, le silence est d’or.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

Je peux encore m’enflammer sur le premier album d’Elsa. Ce n’est pas tellement que j’ai honte. C’est qu’en théorie j’ai passé l’âge.

Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?

Tout Véronique Sanson.

Y a-t-il une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attachée ?

InFiné Music. Pour les albums de Vanessa Wagner ou de Rone. Des beautés.

Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?

Celle de Déménagements de Pierre Vassiliu, avec la famille à l’arrière du camion.

Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

L’Enfant de la balle d’Eddie Constantine.

Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?

C’est un style de metal un peu ambiant, avec un tempo très lent. Ha, ha, j’ai trop triché !!! Ce sont les musiciens qui jouent avec moi sur scène dans le Bel Indifférent et qui composent par ailleurs le merveilleux groupe de metal Hypnose, m’ont soufflé cette réponse.

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Les deux, mon capitaine.

Votre plus beau souvenir de concert ?

Le dernier concert de Bashung. Bouleversant.

Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system ou n’allez-vous jamais en club ?

Diantre, je suis devenue trop casanière.

Votre film musical préféré ou votre musique de film préférée ?

A Star is Born de George Cukor avec Judy Garland et James Mason. Passion absolue. Et plus récemment, Annette de Leos Carax… La musique des Sparks. Géniale.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?

J’ai déclaré ma flamme à mon amoureux en lui envoyant des titres appuyés de Véronique Sanson. Tu es ma lumière du jour dans la voiture, au petit matin. Ça voulait tout dire. Puis il m’a renvoyé Seras-tu là ? Et ainsi de suite. Nous nous sommes dévoilés grâce aux mots de Véro…

Le morceau qui vous rend folle de rage ?

La Marseillaise… Plus généralement les chants patriotiques. Pas folle de rage. Mais de peur. Ça me fait peur.

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Voyou, les Royaumes minuscules.

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

Queen. Pour écouter chanter Freddie Mercury tous les soirs.

La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?

Venise n’est pas en Italie de Serge Reggiani.

Ses titres fétiches

Gilbert Bécaud Je reviens te chercher (1967)
Barbara Drouot (1970)
Etienne Daho Boulevard des Capucines (2007)