Menu
Libération
Musique

Rue Boyer, Miraval... Les studios d’enregistrement en reconquête par le haut de gamme

Article réservé aux abonnés
En déclin depuis une vingtaine d’années, face à la concurrence des home studios et la démocratisation des outils de production musicale, les studios d’enregistrement reprennent du poil de la bête, notamment en France avec une nouvelle génération de studios au positionnement sophistiqué.
Le studio Miraval, installé dans une propriété de 900 hectares, dans le Var. (Mathieu Spadaro )
par Gérome Darmendrail
publié le 19 avril 2024 à 15h14

Studios Rue Boyer, l’adresse est dans le nom. En partie. Pour le numéro, il ne faudra ni compter sur Internet ni sur une quelconque indication à trouver sur place, dans cette rue du XXe arrondissement parisien connue pour abriter deux salles de concerts, la Bellevilloise et la Maroquinerie. L’espace, équivalant à une grande maison, est invisible depuis l’extérieur. Une discrétion qui tranche avec l’attention dont il bénéficie. En un an, il s’est imposé comme l’un des studios musicaux les plus en vue dans le monde, meilleur studio du monde, même, selon les TEC Awards, distinction décernée en janvier dernier par des professionnels du son en Californie. Rosalia, Diplo ou Kid Cudi sont venus y enregistrer, Pharrell Williams y a déjà ses habitudes, ainsi que quelques producteurs qui façonnent la pop actuelle, tels Jack Antonoff ou Noah Goldstein. Que viennent-ils chercher dans cette rue éloignée des adresses où ils ont leurs habitudes lorsqu’ils sont de passage à Paris, pour un concert ou une fashion week ? Maxime Le Guil et Victor Lévy-Lasne, les deux fondateurs, ne sont pas réticents à le montrer.

A l’origine de Mix with the Masters, un programme de master class lancé il y a quatorze ans, qui leur a permi