Sabrina Carpenter, «Man’s Best Friend» (Island)
Y a-t-il expérience plus frivole en cette rentrée que d’écouter le septième album de Sabrina Carpenter, pop star américaine supermassive, dans un pays, la France, qui continue à ignorer poliment son délire soft porn vanille-fraise ? Faut-il réellement désosser, inventorier, analyser, des chansons qui sonnent comme le carillon du camion de glaces de Satan et sont tout entières dévouées à une sorte de totalitarisme divertissant basé sur des commentaires superficiels, humoristiques et contradictoires concernant les relations hétérosexuelles ? Est-ce Sabrina Carpenter qui est déconnectée du monde dans lequel elle vit ou le monde dans lequel vit Sabrina Carpenter qui n’est plus en mesure de se satisfaire de ce qu’est Sabrina Carpenter ?
Cette pochette dans laquelle certains ont vu une forme de «dégradation» ou de «glamourisation de la domination masculine» est-elle un hommage volontaire ou involontaire au Smell the Glove de Spinal Tap ? Fait-elle de Sabrina Carpenter la descendante directe de Dolly Parton et des Dead Kennedys ou la cousine américaine de Patrick Sébastien ? Avez-vous été en classe avec une Sabrina Charpentier ? Avait-elle dans sa trousse des car