Danse, mélancolie, euphorie, tristesse. La samba est tout ceci à la fois. Exprimée dans une sarabande infernale comme pour célébrer toutes les couleurs de la vie en essayant, parfois vainement, de repousser les ténèbres. Samba de la Muerte : le lien entre cette passion brésilienne et la mort n’est donc pas si incongru, voire logique. On comprend mieux pourquoi Adrien Leprêtre a adopté ce pseudo pour son projet en 2012, via une chanson du même nom de ses compatriotes caennais, les trublions de Gablé. On éprouve des sentiments identiques à l’écoute du troisième album étincelant de l’ancien Concrete Knives. Si Leprêtre est le grand architecte en tant que chanteur, compositeur et multi-instrumentiste, sa maison a les portes grandes ouvertes pour laisser entrer les bonnes ondes venues d’ailleurs, comme celles de Nils Peschanski avec qui il a beaucoup travaillé sur le piano et les voix. Associés à la basse et la batterie, ils constituent les ingrédients de base du disque sur lesquels vibrent des arrangements chatoyants, imbibés d’une certaine urgence qu’importent les riches enluminures.
Une piste pour mieux comprendre cette pop en anglais, résolument à part, scientifique, mais gorgée d’âme, c’est d’aller faire un tour du côté du défunt Mark Hollis alias Talk Talk