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«Short n’Sweet» de Sabrina Carpenter, les lois du supermarché

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Porté par le hit bubblegum «Espresso» sorti au printemps, l’album censé propulser l’ex-starlette Disney superstar déçoit in fine par sa banalité.
Sabrina Carpenter se produit au 2024 Outside Lands Music & Arts Festival à San Francisco, Californie, le 10 août 2024. (Christopher Victorio/Shutterstock)
publié le 27 août 2024 à 7h06

Pour ce qui concerne sa voix, Sabrina Carpenter n’a aucune personnalité. Aucune inflexion au micro dans la demi-dizaine d’albums qu’elle a sortis depuis son adolescence qui n’ait quelque chose à voir avec Katy Perry, Ariana Grande ou Taylor Swift. Dernière venue, après Miley Cyrus, Selena Gomez ou Olivia Rodrigo, d’une longue lignée de starlettes fondues dans le creuset Disney – elle s’est fait connaître du public ado avec son rôle dans la série Disney Channel le Monde de Riley –, elle surgit pourtant à l’heure de la sortie de Short n’Sweet comme agente d’un renouveau incisif et culotté de la pop américaine, cousine blonde et bronzée de la brat Charli XCX quand bien même la pop électronique hyper-inventive de l’Anglaise et la variété dégenrée, énième amalgame de country soft, de r’n’b sans funk et de pop rock en plastique de l’Américaine n’ont rigoureusement rien en commun. La faute à Espresso, méga-hit malin et plein de néologismes sorti au printemps et qui n’en finit plus de titiller le zeitgeist avec son refrain disco funk irrésistible et son mauvais esprit