Indissociable du fameux label électronique Ed Banger dont il a été le directeur artistique, Bertrand de Langeron de son vrai nom est aux commandes du film Banger qui démarre en ce moment sur Netflix. Une histoire déjantée autour de la musique electro. Toute ressemblance avec des faits réels...
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent ?
L’album éponyme de Rage Against the Machine. C’est aussi mon premier concert à la «grande ville» le 29 juin 1994 au Zénith de Paris, avec Helmet en première partie.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
De beaux souvenirs d’autoroute des vacances avec mon walkman Sony et la K7 de Nevermind de Nirvana et les parents qui fument, fenêtres fermées…
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
DJ Mehdi Espion l’EP, en vinyle.
Où préférez-vous écouter de la musique ?
A Loggia, bar à vins sur une île grecque. Sélection musicale impeccable par le maître des lieux.
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Oui. Instrumentale de préférence. David Axelrod, par exemple.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Elton John et France Gall, Donner pour donner. Mais je n’ai aucune honte à assumer les plaisirs coupables. J’aurais pu dire aussi Electric Light Orchestra Shine a Little Love ou Abba Dancing Queen.
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
Le disque pour survivre sur une île déserte ?
Neil Young, Harvest.
Y a-t-il un label auquel vous êtes particulièrement attaché ?
Ed Banger Records. Difficile de répondre autre chose. J’en ai été le directeur artistique pendant plus de dix ans, c’est la famille !
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Aerosmith, Draw the Line. Une caricature du groupe par l’illustrateur Al Hirschfeld.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
The Beach Boys, God Only Knows. Triste, peut-être trop grandiose. Disons Earth Wind and Fire That’s the Way of the World. Ou Frank Sinatra, That’s Life, ou Eddy MItchell la Dernière Séance. Ce sont des morceaux que je joue parfois en fin de DJ set, pour dire adieu. Et il s’agit bien de ça.
Savez-vous ce qu’est le drone metal ?
Maintenant, oui.
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Certains styles de musique gagnent à être vus et écoutés en live, pas toujours la pop.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Prince à la Cigale. Il a joué des heures, je savourais chaque instant. Ou Korn à l’Arapaho, salle défunte du XIIIe. Une découverte, c’est encore un groupe indé avec un style alors incroyable. Gaspard Augé de Justice y était aussi. Mais on ne se connaissait pas encore.
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique ou n’allez-vous jamais en club ?
Si je vais en club c’est sûrement pour y passer des disques ou parce qu’un copain le fait, sinon je suis assez casanier.
Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène, mais dont vous adorez les disques et inversement ?
Je me souviens d’un concert des Strokes à la Mutualité à Paris, période Is This It, qu’ils jouaient dans son intégralité, note pour note, de manière expéditive et en moins bien que le disque. Et plus généralement la plupart des rappeurs qui s’entêtent à faire rejouer leurs prods par un backing band (et un batteur à douze fûts).
Votre musique de film préférée ?
Le Casanova de Fellini. BO folle de Nino Rota.
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
The Jones Girls, Nights Over Egypt. Il y a cet accord, suivi de ce riff, assez Steely Dan-esque mais en pas aussi blanc-bec. Irrésistible.
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Dans le sens, foutre le bordel : Beastie Boys, Time For Livin’.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Robson Jorge & Lincoln Olivetti. Mise en garde : ce disque de boogie brésilien peut rendre fou.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
The Yellow Magic Orchestra.
Quelles sont vos trois chansons fétiches ?
Bob Dylan, The Man in Me (1970). Warren G, Regulate (1994). Jackson and his Computer Band Radio Caca (2005).