Il y a cinq ans à peine, le trio londonien Bar Italia publiait des chansons chétives, maladives, bricolées en chambre, d’une durée excédant rarement deux minutes, comme épuisées de malnutrition et de manque d’oxygène. Ils étaient hébergés par World Music, le label arty punk de Dean Blunt et Inga Copeland, et les deux albums moignons sortis à l’époque (Quarrel et Bedhead) affichaient une qualité d’accueil digne d’un squat de Peckham cruellement privé de sanitaires et rongé par les puces de lit. Leur nom provient d’ailleurs d’un café de Soho que Pulp décrivait dans leur chanson éponyme comme un repère de «gens brisés» et c’était parfaitement raccord.
Pourtant, en 2025, ils incarnent l’une des flèches d’un trident rock d’outre-Manch