Julien Desprez, au nom des pères
Bonne idée que de proposer une série de podcasts autour des «Influences» de cinq musiciens. Premier de la liste, Julien Desprez, cofondateur du creuset créatif Coax, qui doit se produire avec deux trios : Abacaxi et Pomme de terre. Le guitariste revient donc en une poignée d’extraits sur ceux qui lui ont ouvert l’esprit : Django Reinhardt, Jimi Hendrix, Ornette Coleman et Bill Frisell. Il en a tiré un credo qui s’affirme avec le temps : «Pas de veto dans les esthétiques.»
Aujourd’hui, il dit apprécier Jul reprenant Beat It, le Dylan du début et des explorateurs de la musique électronique. Une ouverture qui se retrouve dans le choix des disques : Tony Conrad & Faust ; Sister Iodine ; Ryoji Ikeda pour évoquer la danse ; Coco Raízes de Arcoverde, la formule percussions et voix ; et pour finir Arto Lindsay, autre défricheur de sons qui s’est inspiré de la diversité en jeu au Brésil. «Ce qui m’intéresse, ce n’est pas les sons qui te collent au siège, mais le rapport entre la chose grosse et celle infime, une dynamique présente chez Arto, tant sur les volumes que sur les esthétiques.» Une voix fragile et une guitare explosive, des contradictions résolues au cœur du travail de Julien Desprez.
Famoudou Don Moye, voyage panafricain
En ouverture de cette édition anniversaire, l’Américain Famoudou Don Moye, né en 1946, aura eu le rare privilège en ces temps troublés de jouer devant un public, certes clairsemé et composé de professionnels, «mais quand même, c’est toujours sympa», dira le batteur de