Alors, Sofiane, ce nouvel album, c’est une nouvelle ère ? «Nouvelle ère / Une grenade dans le cul d’un rottweiler.» Dans le petit studio parisien, les rires fusent. Il faut dire que Souffrance, Sofiane Meridja au civil, a le sens de la formule et de l’efficacité, que ce soit en musique ou au détour d’une discussion. Tout de noir vêtu, des semelles de pompes à cette éternelle casquette greffée à son crâne, il relate avec assurance et sympathie le parcours cabossé qui le voit, à 37 ans, s’emparer de l’Olympia pour la première fois de sa carrière le 20 mai.
Une «consécration» pour un type qui a passé l’âge de faire des concessions artistiques. D’ailleurs, il l’assure : «Je considère que mon rap est déconseillé aux moins de 18 ans. Même s’il y a des adolescents qui viennent me voir en concert, je ne fais pas de musique pour les enfants.» Son quatrième album, Hiver Automne, paru en mars, en est une nouvelle illustration. Dur. Agressif. Nocturne. Parfois, on y décèle des coups d’essai musicaux optimistes et bienvenus, notamment grâce aux présences de