Ils auraient pu reprendre Bye Bye Love des Everly Brothers, leurs trois voix à l’unisson pour la dernière fois, mais le c(h)œur n’y était plus. En ce jour de la mi-novembre 2018, sur la scène de l’Electric Ballroom de Londres, Teenage Fanclub donne son dernier concert avec Gerard Love, bassiste et indispensable pilier du triumvirat de songwriters qui alimente depuis trente ans le répertoire du plus aimable et aimé des groupes écossais. Sans faire injure à Raymond McGinley et Norman Blake, ses deux compères, on peut même avancer qu’avec des perles telles que Sparky’s Dream ou Ain’t That Enough dans son écrin, Love est toujours apparu chez les fans des «fannies» comme le plus doué du trio. Indispensable, donc. Jusqu’à ce printemps où paraît Endless Arcade, onzième album maussade de l’intérieur mais radieux en surface, qui vient démontrer de manière convaincante que même privé de Love, l’amour qu’on leur porte ne saurait s’en trouver amoindri. McGinley et Blake, de nouveaux en binôme pour la première fois depuis The Boy Hairdressers, le groupe esquisse de Teenage Fanclub à la fin des années 80, ont vécu le départ de Gerry avec la sagesse et le pragmatisme qui sied à leur âge (57 et 55 ans, plus «teenage» depuis des lustres), parvenant même à s’amuser de leurs souvenirs communs. «Au début des années 2000, Gerry a écrit I Need Direction [l’un des joyaux du pourtant décevant Howdy! ndlr]. Peut-être qu’à l’époque déj
Critique
Teenage Fanclub tourne la page de sa Love story
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Les Teenage Fanclub signent avec «Endless Arcade» leur onzième album. (Donald Milne)
par Christophe Conte
publié le 16 mai 2021 à 18h50
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