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Libération
Ne pas confondre

«Texas Hold’em», l’original de Beyoncé ou la reprise de Emily Rowed ?

«Texas Hold’em» par Beyoncé, en 2024, repris la même année par Emily Rowed.
publié le 22 novembre 2024 à 21h15

Beyoncé (2024)

Ce premier single sensation, clairement identifié country, a valu à l’ensemble de l’album Cowboy Carter dont il est extrait la même étiquette stylistique. Certes, les ramifications sont nombreuses avec le genre musical préféré des rednecks (reprise de Dolly Parton, duo avec Willie Nelson), pourtant dès la faramineuse intro Ameriican Requiem, on comprend que le disque est avant tout un hommage à l’ensemble des musiques sudistes, du rock de ­Lynyrd Skynyrd ou des Allman Brothers à la soul de Carla Thomas ou Sam & Dave. Un disque (trop) fleuve, mais une nouvelle preuve que la couronne de la Queen B n’est pas près de se décrocher. On attend maintenant la suite avec beaucoup d’intérêt. Après les exercices house et country-rock de ses derniers albums que va-t-elle nous concocter pour le prochain ?

Emily Rowed (2024)

Tout l’intérêt de la reprise, et de cette rubrique, c’est d’aller franchement dans le pas de côté et d’oser carrément le changement de registre. Et avec la version de cette chanteuse de Vancouver installée par amour à Los Angeles, on est comblé. Disparue, la country remaniée à la sauce electro-r’n’b, place au minimalisme somptueux d’un piano-voix crépusculaire, tout juste agrémenté par la distorsion finale d’une guitare. Le genre de ballade hantée tout-terrain, baptême-mariage-enterrement, qui n’a absolument plus rien en commun avec le quadrille talon-pointe original. Et si on désire faire un petit bout de chemin avec la jeune femme, on peut tout à fait jeter une oreille sur son dernier single, Arm’s Length, entendu dans la nouvelle saison de Grey’s Anatomy. Tout aussi crépusculaire et minimaliste. On ne change pas une formule qui gagne.