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Libération
Critique

The Archetypal Syndicate amène la transe

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En concert à Pantin, près de Paris ce jeudi 10 avril, le trio de chevronnés s’affaire à transformer la musique de transe contemporaine en dialogue entre les sons et rythmes traditionnels du monde entier.
Sven Clerx, Karsten Hochapfel et Paul Wacrenier. (Cécile Lagarde)
publié le 7 avril 2025 à 10h15

Il est des formations dont le nom ne prête pas à confusion quant aux enjeux. «L’idée directrice, c’est de réaliser un assemblage de certains archétypes musicaux, c’est-à-dire des principes transculturels. Il s’agit de creuser dans l’essence des musiques et de chercher ainsi des choses qui sont communes à tous, comme une forme d’universalisme. Cela permet à la fois de dialoguer en s’inspirant des musiques traditionnelles et de pouvoir s’en extirper», résume le pianiste-percussionniste Paul Wacrenier, sevré de jazz tendance libre et investi de longue date dans les musiques dites de tradition. C’est à son initiative que l’on doit ce trio en forme de triangle équilatéral.

A ses côtés, l’Allemand Karsten Hochapfel, violoncelliste et guitariste, et le Marseillais Sven Clerx, percussionniste découvert au sein de Polyphème, un gamelan du troisième type piloté par Wassim Halal. En clair, ces trois-là affichent sur le papier des CV sans limites. «Voici une dizaine d’années, j’ai eu envie d’aller plus loin vers les musiques de transe et de chercher une manière totale, sans filtre, d’employer toutes les musiques traditionnelles», reprend Wacrenier qui tâte du piano à pouce depuis l’adolescence et pratique le guembri depuis plusieurs paires d’années. Il en joue naturellement dans ce combo qui le mène bien au-delà du territoire du jazz, dans l