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The Cure, Metallica, Daft Punk : des théâtres romains devenus temples du son

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A Nîmes, Orange, Arles ou Vienne, les théâtres et arènes romaines exercent une certaine fascination sur le public et les artistes, tous genres confondus. De quoi donner un supplément d’âme aux concerts qui y sont donnés.
Le festival Jazz à Vienne en 1990. (Bertrand Desprez/VU)
par Olivier Pernot
publié le 30 mai 2025 à 15h42

Octobre 1971, Pink Floyd investit les ruines de l’amphithéâtre de Pompéi en Italie. Seul au milieu de cet écrin de pierres et de ciel, le quatuor revisite plusieurs titres cosmiques de son répertoire sous l’œil de la caméra d’Adrian Maben. Ce concert mythique et sans public vient d’être réédité. Plus proche de nous, un autre live va marquer les rétines : The Cure au Théâtre antique d’Orange le 9 août 1986, filmé par le réalisateur Tim Pope. Quel lien unit ces deux concerts ? Ils se sont déroulés dans des lieux construits durant la Rome antique.

Depuis les années 1990, les enceintes antiques sont de plus en plus utilisées pour y organiser des concerts et des festivals, particulièrement en France. «Ce sont des lieux impressionnants, où il y a une charge émotionnelle forte», commente Wax Tailor qui a joué aux arènes de Nîmes, au théâtre antique de Vienne et au pied du Pont du Gard. Le musicien français se souvient particulièrement de son passage à Nîmes le 21 juillet 2010. «Je n’avais jamais vu de concert là-bas et j’allais y jouer avec mon groupe en ouverture de Jamiroquai. Je suis rentré dans les arènes en plein après-midi pour le soundcheck. Les gradins étaient complètement vides. C’était intimidant. Tu sens que tu rentres dans une arène de gladiateurs. Il y a une puissance qui se dégage. Le soir, avec le public, cette force est décuplée !» L’enceinte nîmoise, de 11 000 places, est devenue une étape estivale incontournable pour les artistes français et internati