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The Hard Quartet, Gábor Lázár, Anna… Qu’est-ce qu’on écoute cette semaine ?

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Pop, rock, musiques électroniques… Chaque semaine, «Libé» vous aide à vous y retrouver dans l’actu des sorties.
(DR)
publié le 11 octobre 2024 à 8h00

The Hard Quartet, The Hard Quartet (Matador)

Jetez un œil au sommet des charts internationaux, aux listes d’artistes les plus écoutés sur les plateformes : vous aurez du mal à y trouver un groupe. Et il vous sera plus compliqué encore d’y trouver un groupe formé ces dix dernières années. Les groupes n’intéressent plus l’industrie, qui préfère les artistes solo plus simples à vendre, plus faciles à associer avec un compositeur chevronné. Les groupes n’intéressent plus les artistes, qui n’ont plus besoin ni envie de s’entourer de gens avec qui ils devront partager leurs maigres gains et un mode de vie pas franchement idéal. Dans un tel contexte, le supergroupe, réunion de musiciens tous parfaitement identifiés, est passé de joli concept trompe-couillon à alternative exotique. Quand il n’y a plus de place que pour l’individu, la seule manière de faire exister un groupe à large échelle, c’est d’en créer un dont on connaît déjà tous les membres – logique. C’est sur ce principe qu’a (très bien) fonctionné l’an dernier Boygenius, réunissant Julien Baker, Phoebe Bridgers et Lucy Dacus.

The Hard Quartet n’a de toute évidence pas le même dessein. Stephen Malkmus, ex-leader de Pavement, en s’associant à Matt Sweeney, guitariste de Chavez, également croisé aux côtés de Bonnie Prince Billy et Iggy Pop, Jim White, batteur des Australiens de Dirty Three, et Emmett Kelly de The CIA, tente plutôt de s’octroyer une respiration. Hors du temps, hors du monde et de ses multiples urgences. Ce n’est pas un supergroupe, c’est un «groupe d’à cô