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Rencontre

The Psychotic Monks : «Prendre son entourage en compte, c’est plus punk aujourd’hui que de détruire une chambre d’hôtel»

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Chantre d’un rock brut et exalté, le groupe français, qui sort un album live et se produit jeudi 22 août à Rock en Seine, avance à rebours des mythes périmés de la défonce et des excès. Et parvient à afficher des engagements sincères en évitant l’écueil des chansons-slogans.
Les quatre membres des Psychotic Monks, en mai. (Dario Holtz)
publié le 19 août 2024 à 16h30

Les Psychotic Monks sont, à cet instant précis, le meilleur groupe de rock en activité en France. On pourrait tempérer, atténuer, mesurer tout ça, mais on n’a pas tellement envie. Parce que ça semble parfaitement évident, à un niveau non seulement musical mais musculaire, cérébral, viscéral. Il y a les disques, déjà – qui ont pris l’an dernier un tournant dramatique avec l’ahurissant Pink Colour Surgery, tour de train fantôme dans une immense carrière de marbre, où les wagons sont malmenés par des guitares-fraise de dentiste, des basses techno et des rythmes heurtés, évoquant une collision entre Wire, Blawan, la discographie complète de Steve Albini et une machine à perforer le béton. Formule impossible à répliquer, à laquelle le groupe, formé en 2015 à Paris par Clément Caillierez, Martin Bejuy, Artie Dussaux et son jeune frère Paul, est arrivé après un passage mouvementé entre punk et stoner rock (Silence Slowly and Madly Shines, 2017) et une brillante incursion dans la noise (Private Meaning First, 2019).

Le résultat de longues journées de répétition sans garde-fou à Saint-Ouen, dans la salle vide de Mains d’œuvres, pendant le confinement de 2020,