Le 3 novembre 2022, un combo de petits jeunots comblait le New Morning. Leur recette ? Une bonne vieille soul qui avait tout pour réchauffer les cœurs et corps à l’heure où la France passait à l’hiver. Moins de deux ans plus tard, alors que l’été se termine, les revoilà avec la même formule à la Maroquinerie, à quelques semaines de la sortie d’un attendu second disque. Encore une fois le public sera au taquet, paroles reprises en chœur par un auditoire composé d’amateurs chevronnés comme de néophytes convertis, de jeunes et de plus vieux, de filles et puis des garçons. Difficile de faire plus consensuel que cette bande-son qui reprend les codes de temps jamais tout à fait révolus, ceux des années 60 et 70 qui gravèrent des tombereaux de vinyles entrés dans l’histoire du siècle.
C’est dans ce jus qu’ont grandi le batteur Alex Garcia et le bassiste Sal Samano. Et c’est ainsi qu’ils se sont trouvés, à peine sortis de l’adolescence pour former une rythmique susceptible d’aligner les instrus qui vous attrapent direct. Quelques mois plus tard, ils vont rencontrer via Instagram Josh Lane, dont le falsetto colle parfaitement à leur style autant que les dreadlocks contrastent avec la mèche bien peignée, limite gominée, de ces deux moustachus affichant un sourire digne de l’aîné des Sparks Brothers. Thee Sacred Souls est ainsi né «officiellement en avril 2019», leur nom en référence à Thee Midniters, mythique groupe de soul chicano de Los Angeles dont il convie d’ailleurs un des