Elle est devenue, avec sa maison mère Live Nation, l’un des symboles du phénomène de concentration dans l’industrie musicale mondiale. La société Ticketmaster est, une énième fois, l’objet d’un début de scandale après qu’un collectif international de hackers, baptisé ShinyHunters, a affirmé sur son forum en ligne avoir dérobé à la plateforme de vente de billets de spectacle dématérialisés les données (noms, adresses, numéros de téléphone, informations bancaires) de 560 millions de clients. Une information crédible mais non confirmée par les autorités telles que le FBI américain et la police australienne. Quoi qu’il en soit, cette annonce retentissante vient s’ajouter à l’historique conséquent des polémiques entourant les méthodes de Ticketmaster, et ce depuis trente ans.
Difficile de ne pas faire le rapprochement entre ce hacking et la récente décision du département de la Justice américain de séparer l’entreprise du géant Live Nation. Après deux années d’enquête et de recours, le procureur général Merrick Garland déclarait jeudi 23 mai : «Nous affirmons que Live Nation appuie son modèle sur des conduites contraires à la loi et anticompétitives afin d’exercer un contrôle monopolistique sur l’industrie du live aux Etats-Unis contre l’