«Et me voilà, là, loin de lui et loin de tout ça», résonne étrangement dans nos oreilles, ce vendredi 25 octobre. Ce titre, enregistré il y a cinquante ans par la chanteuse France Gall disparue en 2018, vient d’être dévoilé sur les plateformes de streaming. La Prisonnière n’a rien d’une œuvre posthume. Le morceau de trois minutes a seulement été oublié, peut-être dans une pile de disques, avant d’être exhumé par hasard par la maison de disques Warner, selon des informations de TF1 jeudi.

«Le bonheur est là qui vient et qui s’en va, il faut marcher vers lui et marcher tout droit. Il faut faire ce qu’il faut faire, ce que tu dois», chante la célèbre interprète de Poupée de cire, poupée de son. Derrière la voix de France Gall, on entend celle de Michel Berger, dans les chœurs, qui a composé le morceau. La prisonnière était initialement destinée à un projet de comédie musicale qu’ils avaient imaginé ensemble mais qui ne verra pas le jour, selon TF1.

Star de plusieurs générations, Michel Berger deviendra le mari de France Gall, deux ans après, en juin 1976. En 1974, les deux artistes viennent de se rencontrer, c’est le début d’une longue collaboration à l’origine des plus grands succès de la variété française : Si maman si (1977), Il jouait du piano debout (1980), Résiste (1981), mais aussi de la comédie musicale Starmania, revisitée en 2022 par Thomas Jolly.

Comme les autres œuvres du duo, le morceau qui fête son cinquantenaire semble avoir résisté au temps : «Ce qui me frappe, c’est que c’est très en avance pour l’époque», analyse le compositeur Bertrand Burgalat auprès de nos confrères de TF1, qui vante aussi la précision du morceau et «cette façon très nouvelle de produire» un morceau. Ce single inédit sera intégré à un album best of des plus grands tubes de France Gall Plus haut, qui sortira le 8 novembre prochain.