«On vous prévient, nous, on a l’habitude de soutenir une autre équipe et de gagner», se moquent gentiment les rappeurs Bigflo & Oli, supporteurs du Stade Toulousain. Ce premier mars, le match de rugby entre le Racing 92 et la Section paloise comptant pour le Top 14, le championnat de France, s’est achevé par une défaite de l’équipe qui jouait à domicile. Le public francilien n’a pas le temps de se lamenter : une dizaine de minutes après le coup de sifflet final, le terrain de Paris La Défense Arena, à Nanterre, accueille désormais une scène sur laquelle s’agitent Bigflo, Oli et leur DJ pour un concert de trois quarts d’heure. Les milliers de spectateurs y assistent, massés sur la pelouse synthétique. Depuis janvier et jusqu’à fin mai, c’est devenu la norme : offrir au public du Racing 92 un concert après le match avec une programmation populaire labellisée «Racing Live» (Franglish, Kavinsky, Kendji Girac, Matt Pokora, Jenifer).
Le club s’appuie sur une enceinte qui, avec une fosse à la place de la pelouse, peut accueillir 40 000 personnes comme avec Paul McCartney en décembre dernier ou Kendrick Lamar & SZA en juillet prochain. «Sans le Racing, Paris La Défense Arena n’existerait pas», explique Raphaëlle Plasse, la directrice adjointe de la salle de spectacle. «Jacky Lorenzetti, le propriétaire du club a décidé de le doter d’une encein