En tout début d’année, la chercheuse britannique Liz Pelly dévoilait dans son livre Mood Machine les pratiques occultes de la plateforme Spotify et notamment la manière dont elle remplissait ses playlists les plus populaires d’artistes «fantômes» chargés de créer de la musique au kilomètre. Interrogée par Libération en février, elle estimait que «l’IA générative ne devrait pas avoir trop de mal à prendre le relais des musiciens un jour prochain» mais considérait cette hypothèse comme «purement spéculative» à ce stade. L’attente n’aura pas été bien longue : Universal Music Group (UMG) et Udio, l’une des principales start-up de musique basée sur l’intelligence artificielle, ont annoncé ce jeudi 30 octobre le lancement d’une plateforme de création par IA, entraînée à partir de musiques autorisées et sous licence.
Première dans l’industrie musicale, le projet, prévu pour 2026, est le résultat du règlement à l’amiable d’un différend opposant les deux sociétés depuis près d’un an. En 2024, Universal Music Group, Sony Music et Warner Records avaient en effet attaqué en justice Udio et Suno, un autre logiciel de générat