«Rébellion. Vérité. Pouvoir. Conviction. Sociologie. C’est bon de se sentir mal à l’aise. J’aime jouer le rôle de provocatrice. Au départ, je pensais utiliser cette image prise par mon mari, le photographe Daniel Price, pour le titre Black British. Car je voulais que chaque single ait un message et celui-ci est de loin le plus fort, et finalement c’est devenu la couverture de l’album. Mais j’espère que les gens considéreront l’ensemble de cette œuvre comme quelque chose qui doit être vue, écoutée et regardée comme une seule entité.»

«C’est moi. L’album parle du fait d’être noire et britannique. Il s’agit d’une plongée sociologique profonde au sein de mon identité et de ma communauté. Cette pochette et la musique sont complémentaires. Sur cette photo, en tant que femme noire, je veux absorber les éléments de ma société, mais malgré mes efforts pour manger et digérer, je n’y parviens pas, ce qui me rend nauséeuse face à la situation de la société et de mon pays. A cause de cela, je suis malade.»

«Que représente-t-il ? Vol, arrogance, complexe d’infériorité, déplacement, confusion, prétention, une vieille obsession à penser qu’ils possèdent tout alors que ce n’est pas le cas. Mais aussi multiculturalisme, innovation dans certains aspects de la société moderne. Et puis enfin un petit homme luttant pour être constamment entendu en s’appuyant sur l’argent provenant de pays qu’il a mis sous son joug pour être exploité.»

«Face à cette image, les réactions des gens sont polarisées. Les nationalistes britanniques avec leur background politique de droite ne comprennent pas et se replient sur leurs propres idées préconçues de l’illusion d’un Royaume-Uni en tant qu’empire qui exige le respect sans rendre compte de son passé maléfique. Nous avons reçu plus d’un million de messages sur Twitter et la plupart étaient racistes. Cependant, cette image est devenue un miroir reflétant et révélant la vérité.»