Il y a trente ans, le présentateur Paul Amar commente dans son journal télévisé quelques images tournées au club parisien le Bus Palladium. Représenté par son chanteur Marco Prince, le groupe FFF reçoit en ce mois de novembre 1993 le bus d’acier, une récompense que Paul Amar compare au «prix Goncourt du rock» en riant. «Mine de rien, à l’époque c’était une consécration pour les artistes, le bus d’acier a récompensé toute la génération montante, les Bashung, Daho, Indochine», se souvient le journaliste et réalisateur de documentaires Christophe Conte, collaborateur de Libération. Si FFF existe toujours et prépare un nouvel album, le bus d’acier, lui, a disparu en 1996. Alors que le monde littéraire français peut se vanter d’avoir plusieurs prix reconnus et identifiés par le public, l’industrie musicale, elle, ne peut pas en dire autant. «Aujourd’hui, les victoires de la musique occupent beaucoup d’espace, les flammes ont beaucoup de résonance depuis leur création parce qu’elles en prennent le contrepied, poursuit Christophe Conte. Mais, pour les autres prix, une fois sortis du milieu de la musique… Même les victoires ! Oui, quand