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Vinyle en vogue, CD en berne : les distributeurs à l’épreuve du nouveau marché du disque

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Vinyles et CD ne se vendent plus de la même manière ni au même public qu’il y a dix ou vingt ans. Une réalité à laquelle les distributeurs de disques se sont adaptés sans négliger leurs partenaires historiques, les disquaires.
Le comptoir du disque, disquaire à Montpellier, en 2021. (Audrey Viste/Collectif DR)
par Gerome Darmendrail
publié le 3 janvier 2025 à 16h45

Superviser la fabrication des disques, convaincre des points de vente de les prendre, les acheminer, s’assurer qu’ils soient mis en avant dans les magasins. Pendant près d’un demi-siècle le métier de distributeur s’est globalement résumé à cette idée : faire le lien entre les labels et les disquaires. «“T’en as passé combien ?” était la principale question que nous posaient les maisons de disques», se souvient Gregory Pezard, directeur de Bigwax Distribution, l’un des plus gros distributeurs indépendants en France. Une autre époque, que ce quadragénaire a connue à ses débuts dans le métier, dans les années 2000. «Aujourd’hui, la question du nombre d’exemplaires mis en place est toujours importante mais n’est plus essentielle. La valeur ajoutée de notre métier, ce n’est plus de prouver qu’on a mis 10 000 disques à la Fnac, c’est l’accompagnement, le service et être capable de proposer différents canaux de distribution.»

Effondrement des ventes de disques, émergence du streaming, retour du vinyle, c’est peu dire que l’environnement dans lequel les distributeurs évoluent a été chamboulé ces vingt dernières années. «La transition numérique a été complexe pour les distributeurs», explique Céline Lepage, déléguée générale de la Fé