Welcome to Infernopolis : la 17e édition du Hellfest a commencé jeudi 27 juin, à guichets fermés. A Clisson, en Loire-Atlantique, le plus grand festival de metal d’Europe accueille jusqu’à ce dimanche près de 250 000 personnes venues du monde entier. Une ville sortie de terre pendant quatre jours. Avec, de façon inéluctable, son lot proportionnel d’incivilités, de délits, voire de crimes. Malgré les discours d’une partie des metalleux qui veulent encore croire à une bulle de pure bienveillance, ce festival n’est pas épargné par les témoignages de violences sexistes et sexuelles (VSS), qui se multiplient depuis plusieurs années.
Après une décennie de déni, le Hellfest affirme être enfin à la hauteur du problème : ce 21 juin sur les réseaux sociaux, l’organisation a annoncé un nouveau dispositif de prévention et d’écoute, le «HellCare». Un pôle de 150 personnes, avec des équipes de patrouilles et trois stands de permanences sur les 111 hectares du site. Mais aussi une nouvelle application mobile «de signalement géolocalisée» et un numéro de téléphone dédié. Prise de conscience ou poudre aux yeux ?
Malgré les bonnes intentions de certains responsables, Libération révèle une accumulation de graves manquements en interne qui entament, voire discréditent la sincérité affichée par les organisateurs du festival. La direction aurait couvert les agissements sexistes de responsables, et l