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Interview

Yoa : «Ma démarche musicale est de moins en moins capitaliste»

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La révélation pop, récompensée aux Victoires de la musique après avoir délaissé sa passion initiale, le théâtre, où elle a subi du racisme, pointe également le népotisme régnant au sein de l’industrie culturelle, et aspire à féminiser son projet.
Yoa à Paris le 26 mars 2025. (Lucile Boiron/Libération)
publié le 14 avril 2025 à 6h37

Le jour où on rencontre Yoa, fraîchement sacrée Révélation scène aux Victoires de la musique, elle qui twerke volontiers en tutu affiche un style tout en retenue. Juste après, elle visite un appartement, désespérée par des mois de recherches infructueuses. En attendant, elle est retournée chez ses parents après une série de tuiles dont la dernière en date lui a coûté toute sa garde-robe, une sombre histoire de cloison percée par mégarde par des ouvriers qui pensaient consolider un mur creux – en fait, c’était la penderie de la chanteuse, et ses vêtements ont fini dans le ciment. A part ça, tout lui sourit. Sortie du bois en 2021 avec un premier EP autoproduit de chansons tristes, elle rempile dès l’année suivante avec l’EP Chansons tristes qui, malgré les doutes et les insomnies, gagne en muscle jusqu’à laisser émerger une franche effronterie, comme une Billie Eilish qui aurait mangé Shay au petit-dej (Bootycall : «J’ai beau m’arrêter sur les erreurs du passé /C’est toi que je veux et