C’était il y a un mois, au Palais Garnier. Natalie Dessay s’avançait sur le plateau dans une robe «couleur de soleil» afin de faire ses adieux officiels au monde de l’opéra. «Plutôt un au revoir», relativisait-elle. Tandis qu’elle annonçait le programme de son récital panachant mélodies françaises et américaines, on s’est souvenu d’un après-midi de 2007 à San Francisco, durant lequel la première française à s’être imposée dans les grandes maisons d’opéra planétaires, depuis Régine Crespin et Mady Mesplé, nous avait confié sa passion pour le cinéma hollywoodien et son désir de comédie musicale. Un rêve qu’elle finit par concrétiser en 2014. En français tout d’abord, avec les Parapluies de Cherbourg, adaptation scénique, présentée au théâtre du Châtelet, à Paris, du film de Jacques Demy, mis en musique par Michel Legrand. Puis en anglais, en jouant Fosca dans Passion, de Stephen Sondheim, encore au Châtelet, et en gravant d’autres classiques de Legrand comme Papa Can You Hear Me, le tube du film Yentl, réalisé et interprété par Barbra Streisand, d’après la nouvelle d’Isaac Bashevis Singer.
Ce récital ultime à Garnier, avec le pianiste Philippe