Plus secret que la dissimulation de missiles balistiques de 22 mètres dans 18 silos sur le plateau d’Albion en 1971, le nom du binôme finaliste du grand concours pour la création de nouveaux vitraux dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ne fuite toujours pas. La France n’a-t-elle pourtant pas droit de savoir si l’édifice sacré hébergera bientôt des baies figuratives colorées par une intelligence artificielle générative ou un geste conceptuel radical évoquant le dispositif des astres dans le ciel au soir de l’effusion du Saint-Esprit ? Visiblement pas. Emmanuel Macron s’octroie sans doute quelque répit avant de relancer une polémique inflammable, partie en geyser de feu à la mi-juillet. Rappelons-nous : la commission nationale du patrimoine et de l’architecture se prononçait alors, et à l’unanimité (c’est rare), contre le remplacement, par de nouveaux vitraux, des baies d’Eugène Viollet-le-Duc, devant lesquelles le clergé lui-même faisait un peu la moue, certes, mais qui sont classées monuments historiques, ont été retrouvées intactes après l’incendie de 2019 et restaurées grâce à