Invoquant «l’actualité et l’état d’urgence» (finalement levé lundi), les organisateurs de la 23e édition de Nuit blanche déployée cette année dans la capitale mais aussi en outre-mer, de la Guadeloupe à la Réunion, de Mayotte à la Guyane en passant par la Nouvelle-Calédonie, ont préféré prendre les devants : les «polyphonies premières», programmées ce samedi 1er juin partir de 16 heures (quand il sera une heure du matin à Paris), ne résonneront probablement pas dans le kiosque à musique de la place des Cocotiers à Nouméa.
Il n’empêche, cette année, Nuit blanche se veut un pied de nez aux frontières étriquées de l’Hexagone. Et sa directrice artistique, la Guadeloupéenne Claire Tancons, n’y est pas pour rien. La curatrice globe-trotteuse est habituée des grands rendez-vous internationaux de l’art contemporain, ces fameuses biennales partout dans le monde, de Göteborg, en Suède, à Gwangju en Corée du Sud, en passant par Sharjah aux Emirats arabes unis – trois manifestations qu’elle a orchestrées. Née dans les Caraïbes où elle a grandi, passée par Paris le temps de ses études en muséologie à l’Ecole du Louvre «avant de prendre [ses] jambes à son cou», elle est de retour dans la capitale depuis trois ans, pas