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Enquête

Au cabaret Madame Arthur, les artistes à la peine : «On a vu les gens souffrir, dans un endroit où les personnes vulnérables sont d’habitude les reines»

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Le climat social du lieu emblématique de la nuit parisienne, vitrine de l’inclusivité heureuse, s’est dégradé en interne. Plusieurs artistes ont quitté le navire pour échapper aux coups de pression du patron, Fabrice Laffon.

Au cabaret Madame Arthur, à Paris en 2022. (Drag Queens © Mathieu Zazzo/Pasco)
Par
Ivan Logvenoff
Publié le 29/10/2025 à 17h05

«Tout le monde a peur» : l’ambiance au sein du fameux cabaret parisien Madame Arthur, haut lieu festif de la nuit parisienne, à Pigalle, s’est fortement dégradée depuis le printemps 2024. Une quinzaine de personnes interrogées par Libération décrivent de manière concordante une ambiance plus que délétère qui s’est traduite par une vague de départs d’une vingtaine d’artistes et de salariés en dix-huit mois.

Avec ses spectacles de drag à thème (Beyoncé Domine, God Save the Queer…) et son club 100 % chanson française, Madame Arthur, premier cabaret travesti de Paris ouvert en 1946, draine aujourd’hui un large public depuis sa reprise en main en 2015. Fabrice Laffon, ex-musicien, dirigeait alors la salle de concert mitoyenne, le Divan du monde. C’est son père qui a racheté les murs de Madame Arthur et en a confié la relance à son fils. Les deux lieux sont réunis. Fabrice Laffon remet la formule cabaret à neuf et recrute des artistes underground comme Patachtouille, Charly Voodoo, Corrine, Mo