«J’en ai fait tellement d’insomnies», soupire Joseph (1), un auteur de littérature jeunesse d’une soixantaine d’années. Comme des dizaines de milliers de ses collègues, il a appris en 2019 que l’Agessa, Sécurité sociale dévolue à sa profession, n’avait jamais prélevé ses cotisations retraite – un scandale alors révélé par un rapport de l’ancien président de la BNF Bruno Racine. Joseph a commencé à travailler très tôt, il lui manque aujourd’hui «une trentaine de trimestres, et la retraite approche».
Cinq ans après le scandale, la colère contre l’Agessa, qui se nomme aujourd’hui Sécurité sociale des artistes-auteurs (2S2A), n’a pas faibli. Elle semble même avoir atteint son acmé ces dernières semaines, à l’approche du vote du budget. Dans