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Dysfonctionnements

«On est victimes, et on est obligés de payer» : privés de retraite, les artistes-auteurs veulent faire tomber leur Sécu

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Les syndicats du secteur appellent le gouvernement à retirer l’agrément de l’ex-Agessa, qui n’a pas prélevé leurs cotisations durant des années.

Lors d'une manifestation contre les coupes budgétaires, à Paris, le 20 mars. (Valérie Dubois/Hans Lucas)
Publié le 14/10/2025 à 12h03

«J’en ai fait tellement d’insomnies», soupire Joseph (1), un auteur de littérature jeunesse d’une soixantaine d’années. Comme des dizaines de milliers de ses collègues, il a appris en 2019 que l’Agessa, Sécurité sociale dévolue à sa profession, n’avait jamais prélevé ses cotisations retraite – un scandale alors révélé par un rapport de l’ancien président de la BNF Bruno Racine. Joseph a commencé à travailler très tôt, il lui manque aujourd’hui «une trentaine de trimestres, et la retraite approche».

Cinq ans après le scandale, la colère contre l’Agessa, qui se nomme aujourd’hui Sécurité sociale des artistes-auteurs (2S2A), n’a pas faibli. Elle semble même avoir atteint son acmé ces dernières semaines, à l’approche du vote du budget. Dans