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Interview

Paul Rondin: «C’est beau de voir des artistes franchir des paliers grâce au Festival d’Avignon»

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Le directeur adjoint du Festival, Paul Rondin, défend les mandatures d’Olivier Py et affirme que nombre de créations sans moyens ont été soutenues.
Le directeur adjoint du Festival d'Avignon, Paul Rondin. (Christophe Raynaud de Lage/Christophe Raynaud de Lage)
publié le 27 juillet 2022 à 16h54

Un directeur de festival et artiste doit-il présenter ses propres créations ? Le spectacle qui ouvre le Festival d’Avignon dans la Cour d’honneur est-il obligatoirement inédit ? Comment se partage le budget artistique entre la cinquantaine de spectacles proposés dans le «in» ? Autant de questions que nous avions envie de poser à Paul Rondin, directeur adjoint du Festival et complice de longue date d’Olivier Py, avant qu’ils ne passent la main à Tiago Rodrigues.

Qu’est-ce qu’un producteur délégué ?

Etre producteur délégué d’une création consiste à réunir tous les moyens nécessaires à sa réalisation, qu’ils soient financiers, techniques, humains. C’est par exemple au producteur délégué de trouver les lieux de répétition ou l’atelier de construction des décors. C’est lui qui doit aller chercher des coproducteurs. Et il aura la charge ensuite de faire tourner le spectacle. Chaque année, le Festival est producteur délégué d’au moins un spectacle. Ce peut même être deux ou trois.

«Ma jeunesse exaltée», le spectacle de dix heures d’Olivier Py, est le seul en production déléguée du in cette année. Pourquoi ?

Il n’y a pas de règle. Je vais prendr