Le cinéma états-unien a sa cérémonie des Razzie Awards pour décerner les prix des pires films de l’année, offrant le malentendu d’une seconde chance à des objets mal identifiés. La France n’avait jusqu’à hier soir que les césars pour remettre ses trophées en parodie approximative du pire et du meilleur du palmarès du Festival de Cannes. Or, voici que «la cérémonie des crevards» a désynchronisé les planètes, façon faux raout au débotté.
Prise en sandwich et petits-fours entre le Razzie décerné vendredi à Megalopolis et le plébiscite césarien du trans-internationalisme simili queer d’Emilia Pérez, une cohorte d’une centaine d’artistes, auteurs et techniciens, militants en happening Doc Martens et tenue de soirée – Swann Arlaud, apparition caméo solidaire – pénétrait à 19 heures dans l’édifice de la Cinémathèque, rue de Bercy à Paris, pour célébrer dans le hall une contre-cérémonie des césars contrefaits en «crevards». Détournement bon enfant, toléré avec un sourire (celui de Bernard Bénoliel, seul de la direction descendu demander ce qu’il se tramait), banderoles «nos cultures, nos futurs» et «chose promise chômdu»,