Soutenu depuis 2018 par la région Hauts-de-France, l’Institut pour la photographie de Lille, «lieu d’échange et de recherche fondé sur cinq axes principaux, la conservation, la diffusion, la transmission, le soutien à la création et l’édition», s’apprête à fermer ses portes. Mais ça n’est pas une mauvaise nouvelle, puisque ce sera pour mieux les rouvrir. Du reste, les travaux de restauration, de construction et d’aménagement, qui seront compensés par une phase de projets défendus hors les murs, étaient prévus de longue date. Un temps différé, notamment en raison de la pandémie et de la conjoncture économique, ceux-ci débuteront fin 2024 et si tout se passe comme prévu (ce qui, nul ne l’ignore, en matière de chantier n’est jamais le cas), on portera les toasts au premier semestre 2026. Tout beau tout neuf, l’Institut devrait alors avoir pleinement les moyens de ses ambitions (lire plus bas).
Univers pétrifié
Lesquelles ont toutefois déjà transparu ces quatre dernières années, à travers six «programmations de préfiguration in situ» – en clair, des cycles d’expositions aux thématiques plus ou moins lâches. La dernière en date, entamée début novembre, étant en ce sens pour le moins évasif : «L’automne à l’Institut». Huit artistes contemporains se partagent ainsi l’espace (déjà un peu réduit, les ouvriers ayant commencé à prendre possession