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Exposition

A Vichy, le festival de photographies Portrait(s) change de visage

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Dominée par une rétrospective sur l’Israélien Nadav Kander, la douzième édition du festival élargit sa thématique centrée sur la figure humaine.
«Eve», Londres, Angleterre (1997) de Nada Kander. (Nadav Kander)
publié le 31 août 2024 à 9h30

Vichy est en travaux. Après que la ville a récupéré, en 2021, le célèbre domaine thermal, longtemps resté la propriété du roi, puis de l’Etat, un vaste programme de rénovation a été lancé, qui englobe plusieurs sites emblématiques, du Parc des sources, aux galeries du Fer à cheval. De sorte que la flânerie, d’ordinaire délicatement surannée, se fait cet été le long de grillages et palissades avec, en fond sonore, le bruit des engins de chantier, insensibles à l’alentissement saisonnier.

Une mue qui, sur une note plus discrète et métaphorique, concerne également le festival, «Portrait(s)». L’an dernier, à la même époque, on dressait une inquiétante carte de France des rendez-vous dédiés à la photo, menacés, sinon en voie d’extinction. L’événement vichyssois en faisait partie. Or, à l’heure du douzième chapitre, la perspective d’un coup de Trafalgar ne semble plus d’actualité. Cependant, Portrait(s) a quelque peu revu sa copie, forme et fond confondus. Pour la deuxième année consécutive, il prend ses aises au Grand établissement thermal. Mais, à l’inverse des précédentes cuvées, une seule exposition, – certes d’envergure – celle de Nadav Kander, se tient dans le spectaculaire bâtiment du début du XXe siècle, aujourd’hui classé monument historique, qui à lui seul attire les curieux. Ce qui paraît antinomique avec la notion même de festival, tout juste défendue, en extérieur, par quatre projets annexes de résidences, adossés donc au contexte local.

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