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Photographie

A Vichy, le jeu de société de Jacques Sonck

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Exposé en France pour la première fois, le photographe flamand dévoile au festival Portrait(s) une mosaïque de clichés en noir et blanc pris au gré de rencontres fortuites dans les rues belges.
A partir des années 70, Jacques Sonck aborde des congénères qui présentent un intérêt physique ou vestimentaire notable. (Jacques Sonck/Courtesy Gallery FIFTY )
publié le 30 juillet 2023 à 22h53

En début d’année, d’épais nuages stagnaient au-dessus de Vichy où, en pleins préparatifs de la onzième édition du festival Portrait(s), se posait la question de savoir si une douzième verrait le jour en 2024. Des problèmes de sous, comme un peu partout ailleurs, menaçaient en effet la pérennité de la manifestation, amenant la directrice artistique, Fany Dupêchez, à tirer le signal d’alarme au printemps : «C’est la ville qui nous finance majoritairement. Or, avec la crise économique et énergétique, les élus tendent à vouloir rogner sur la culture.»

Double vie

L’appréhension était alors d’autant plus grande que l’événement s’imaginait «franchir un cap», en prenant enfin possession d’un lieu longtemps convoité : le grand établissement thermal. Finalement, «le rendez-vous photographique de Vichy», qui court sur plus de trois mois, a ouvert ses portes comme prévu, fin juin, et aujourd’hui une apparente quiétude prévaut dans l’imposante bâtisse d’inspiration byzantine, inaugurée en 1903. Car, sans vendre la peau de l’ours, Portrait(s) a retrouvé au gré des tractations un prudent sourire qui, au mitan de l’été, incite l’équipe à formuler un laconique «le festival va continuer».

Une dorénavant probable bonne nouvelle en suggérant une autre, plus catégorique celle-là, on constate, sur ces entrefaites, que le cru 2023 tient son rang, p