Initiée avant qu’Annie Ernaux n’obtienne le prix Nobel de littérature, l’exposition Extérieurs à la Maison européenne de la photographie, dans le IVe arrondissement de Paris, est un hommage à ses écrits où la photographie, très présente, sert de matrice. Sur une idée de Lou Stoppard, le parcours juxtapose des tirages issus du fonds de la MEP avec des extraits du Journal du dehors (Gallimard «Folio», comme tous ses titres). Ce texte, paru en 1993, prend la forme d’un journal fragmenté avec des scènes de rue, de métro comme des instantanés photographiques, à la fois datés et universels. En résonance avec les tirages de la MEP, les extraits du Journal du dehors font jaillir la part du littéraire et du photographique, leurs similitudes aussi. Rencontre avec l’écrivaine pour évoquer ces affinités mais aussi son rapport à la photographie, son passé, ses livres et son regard.
En quoi ce projet vous a intéressée ?
Par sa nouveauté déjà ! C’était une idée que personne n’avait eue. Il me semble que ça faisait sens avec Journal du dehors, ça aurait pu être aussi avec la Vie extérieure ou même Regarde les lumièr