Alors que la 51e édition des Rencontres est passée à l’as en 2020 avec le Covid (si si, on nous assure que c’est logique de passer à la 52e directement car tous les prix 2020 ont été donnés, que les expos dans les gares se sont tenues et que deux soirées au théâtre antique ont eu lieu fin août…), ce nouveau cru du festival arlésien fouille un peu plus les questions de genre et d’identité qui agitent le médium depuis #MeToo. Mais pas que. Dans ce grand mezze de la photographie, qui se déploie en version resserrée cette année (35 expositions à Arles contre 50 environ en 2019), il y en a pour tous les goûts et de toutes les nationalités : du parc des Ateliers à l’espace Van-Gogh, de l’église des Frères-Prêcheurs au Monoprix, «l’été des lucioles» promis par Christoph Wiesner embrasse toutes les formes de photographie (de la photo humaniste aux réseaux sociaux) débarquées du monde entier. Parcours international avec halte au Soudan, en Afrique du Sud, en Allemagne, en République tchèque ou aux Emirats.
Sabine Weiss, «Vie» et vues
Parmi les quelques hommages scandant cette édition des Rencontres d’Arles, il importe de relever le caractère anthume de celui consacré à Sabine Weiss qui, de surcroît, prend ses aises dans un lieu inédit, fraîchement restauré, la chapelle du Museon Arlaten. Titrée sans chichi «Une vie de photographe», la rétrospective entend donner un aperçu significatif des décennies traversées par le parangon (désolé, on n’a pas trouvé de féminin) de la photographie humaniste, mémoire bien